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Rencontre

 

Rencontre avec Matthias Kuchta

Lors du Festival de « La Vallée s’écrit… »
Matthias Kuchta, artiste solo a emmener les enfants dans le conte de «La princesse aux petits poids» à travers son spectacle de marionnettes. Mal grès son accent dont il s’excuse dès le début du spectacle il arrive à créer un lien fort avec les enfants en s’adressant directement à eux et en les intégrant à la scène.
Quel est votre parcours, et pouvez-vous me présenter la Cie dans laquelle vous êtes ?
«Je suis un artiste solo, donc j’ai ma propre compagnie qui s’appelle en français « les petites patates ». J’ai choisi ce nom il y a trente ans, car je voulais faire voir qu’on peut travailler par le théâtre avec de touts petits moyens, comme les légumes dans les champs, comme les patates dans les champs. Ça a l’air de n’être rien mais on peut faire du théâtre et créer un spectacle avec. Je n’utilise pas d’effets spéciaux, pas de lumière spéciale, pas de surprise de cet ordre-là, j’essaie de travailler toujours très simplement. Très en base, le théâtre pauvre. C’était l’idée des patates car que peut-on faire avec ? De la farine, de l’alcool, des images, des frites, c’est tellement créatif, j’aime pouvoir travailler comme ça, créer quelque chose avec de petits moyens.

Quels sont vos différents projets?

J’ai fait beaucoup de spectacles pour les enfants avec les contes de fées, j’ai fait un spectacle où j’étais invité comme artiste avec un musicien, j’ai fait plusieurs spectacles avec le big-bang de jazz, radio est de Hambourg, j’ai fait des spectacles avec des musiciens de rock, avec des contes indiens en tournée à Hambourg et dans les Indes. Maintenant je vais refaire un spectacle avec le théâtre d’Hambourg et des musiciens Indiens. Mon projet personnel est un spectacle en direction des ados. Il racontera l’histoire de mon père, et de mon grand-père qui était un soldat, pendant les deux grandes guerres mondiales. Ça m’intéresse beaucoup. Je vais pouvoir travailler avec des artistes français et polonais ce sera fini en 2017.

Cela fait longtemps que vous vous produisez à l’international?

Oui oui oui ! Ça a commencé quand j’ai été invité pour faire un spectacle à Hong-Kong. Lorsque j’ai fini mes études dans une école de Marionnettiste à Bochum, j’ai présenté un travail qui a été vu par une personne le trouvant « magnifique » et qui m’a demandé de le jouer à Hong-Kong pour un festival international. Le centre Culturel d’Allemagne m’a donc ensuite proposé de travailler avec eux, on a fait plusieurs projets ensembles, des films, etc… et j’ai été invité à jouer sur plusieurs festivals. Une très bonne amie d’ici (Bordeaux), que j’ai rencontré en travaillant, Mme X, m’a invité plusieurs fois pour travailler dans une association. On m’a ensuite demandé sur un festival à Toronto ! Vu que je parle plusieurs langues aussi…

Quelle expérience ont le plus marqués votre parcours artistique?

Il y en a plusieurs. J’ai vu un groupe de marionnettistes canadiennes, jouant avec des marionnettes d’environ 1 mètre qui m’ont beaucoup plus. C’était un travail ouvert sur scène, mais je me suis dit « Oh ils peuvent jouer partout ». Les gens ne regardaient que les marionnettes, et non les acteurs présents également sur scène. C’était pour moi l’idée de départ, pour trouver les marionnettes avec lesquelles je travaille aujourd’hui. J’ai vu le travail d’Orphelin, un metteur en scène italien qui m’a inspiré pour les visages. Il a fait beaucoup de films où il aimait travailler avec des amateurs. C’était des visages très vivants, ce n’était pas une beauté de magasine mais vraiment de la vie, de l’expérience. J’ai trouvé les visages tellement impressionnants que je m’en suis inspiré pour mes marionnettes. Ma dernière influence est une chanteuse américaine Lauri Anderson, qui m’a beaucoup touché, car son travail a l’air très simple et ça me plait. Ensuite beaucoup d’artiste peintres comme Francis Bacon dont j’aime l’intensité de ses toiles.

Quel sens mettez-vous dans votre travail?

Amusement, plaisir, créativité, l’amour pour le public parce que je les prends très au sérieux, adultes comme enfants. J’essaie de rentrer dans le coeur de mon public, de raconter des histoires qui touchent tout le monde, j’aime pouvoir toucher sans avoir le doigt pédagogique ; c’est difficile à expliquer. J’aime que le public puisse se reconnaître dans ce que je fais. Il me faut vraiment dire merci à mon public à la fin de mes représentation, c’est très important pour moi. Egalement aux conditions qui ont fait que j’en suis là aujourd’hui. »